Qui-suis je ?
« Qui suis-je ? » A cette question (énigme ?) bien souvent on répond en pensant à nos histoires vécues, nos occupations, nos amis. Mais est-ce bien là que l’on trouve notre identité ?
Nous vivons dans des histoires. Des histoires que l’on se crée, ou que les autres créent pour nous. On nage dedans jusqu’à s’y noyer.
Avoir enseigné à l’école primaire pendant douze ans, voyagé aux quatre coins du monde, habiter une belle maison, être passionné de tennis, ce n’est pas vous. Juste votre histoire.
Choisir d’être le personnage principal de cette histoire c’est porter un poids considérable sur vos épaules.
C’est aussi se mentir à soi même. Toute histoire repose sur vos interprétations et celles de votre entourage, construisant une personnalité imaginaire. Créer une distance entre le personnage de son histoire et soi-même est une source de dualité, donc de tension.
Qui-suis je ? Quelques désagréments causés par cette double identité :
- un esprit troublé, qui trouve difficilement le repos,
- un stress permanent pour que le héros de votre histoire soit « à la hauteur »,
- une vie dans le mensonge, qui éclatera un jour ou l’autre.
Qui suis-je ? Alors si je veux vivre en harmonie avec moi-même, dois-je perdre mon identité ?
Non ! Mais définissez la par rapport à ce que vous êtes, pas ce que vous faîtes.
- Soyez honnêtes avec vous-même. Ne vous imaginez pas comme vous aimeriez être, au fond vous n’y croiriez pas.
- Posez-vous la question : Qui suis-je ? … MAIS n’essayez pas d’y répondre. La réponse ne peux s’exprimer en mot, en son ou quoi que ce soit d’autre. Qui vous êtes se trouve là, dans le vide qui suit cette question. C’est votre esprit débarrassé de toutes pensées superflues : votre conscience.
Vous êtes maintenant une seule et même personne ! C’est que l’on appelle être en harmonie avec soi-même. Restez tout de même sur vos gardes et ne vous inventez pas un nouveau personnage, c’est ce que le monde moderne nous pousse à faire.
Milan Kundera disait que l’être est d’une légèreté insoutenable. Faites le mentir. Acceptez la légèreté et ne vous écrasez pas avec le poids des histoires.